Vous trouverez via le lien ci-dessous la carte touristique élaborée par l’Office de Tourisme du Pays de Thiérache, où sont référencés tous les monuments, les églises fortifiées et le patrimoine culturel à visiter.
Carte touristique Office de tourisme
Les Portes de la Thiérache accueillent un circuit des églises fortifiées, où onze édifices religieux remarquables s’offrent aux visiteurs.
Datant de la seconde moitié du XVIème siècle, l’édifice est entièrement bâti en briques. À l’origine, l’église comprenait quatre tours d’angle. Au début du XIXème siècle, seules deux tours circulaires subsistent au niveau de la façade ouest. Un hourd (charpente en encorbellement positionné au sommet) est encore présent entre les deux tours, il permettait de surveiller l’arrivée des ennemis et des envahisseurs, mais aussi de communiquer en toute sécurité avec l’extérieur. L’intérieur rectangulaire est très sobre et bien conservé, on y note la présence d’une vierge datant du XVIIème siècle. À noter que le monument est ouvert au public en période estivale.
L’église Saint-Martin de Cuiry-lès-Iviers a été entièrement érigée en briques lors des XVIème et XVIIème siècles. Elle comprend un clocher, une nef, deux bras de transept, un chœur ainsi que deux tours. Un donjon cylindrique unique est accolé au nord-ouest de l’édifice. Quelques meurtrières subsistent, elles témoignent encore du système défensif de l’époque.
L’église dotée d’un donjon carré datant du XIVème siècle, dominant le village, est construite en pierres blanches et en briques. Les différentes reconstructions, notamment l’agrandissement du transept (nef transversale qui coupe à angle droit la nef principale de l’église et qui lui donne ainsi la forme symbolique d’une croix latine), vers 1706 et des bas-côtés vers 1870 sont eux entièrement en briques. Il en va de même pour le chœur et la nef, édifiés au XVIème et XVIIème siècles.
Les nombreuses meurtrières encore présentes attestent de l’importance du système défensif de l’époque (origine : XVIème siècle). Une petite tourelle en briques jouxte le chœur, alors qu’une porte en bois permet l’accès à l’église par le côté.
L’édifice religieux est principalement construit en pierres blanches, alors que les reconstructions faisant suite à un incendie en 1540 et à des agrandissements successifs en 1848 et 1870 ont été effectuées en briques. Le clocher-donjon est quant à lui en pierre blanche (date estimative : XVème siècle). La hauteur de la nef (inférieure au donjon et au chœur), fait la particularité de cette église, ainsi scindée en trois unités distinctes.
Toute la partie supérieure de l’édifice recouvert d’ardoises naturelles, abrite des salles de refuge. Longtemps fermée au public pour cause de dangerosité (effondrement des plafonds), l’église a été le théâtre de travaux de rénovation et accueille à nouveau des visiteurs depuis 2008. En ses murs, de magnifiques boiseries datant du XVIIIème siècle demeurent intactes. Une poutre de gloire sculptée et un statuaire en bois représentant les apôtres (il n’en subsiste plus que six sur douze) peuvent être admirés.
La commune de Chaourse possède une des plus anciennes églises de la région. Dédiée à Saint-Denis (vers 272) et à Saint-Martin évêque de Tours (316-400), elle est constituée d’un clocher (haute tour massive et quadrangulaire de 25 m), véritable donjon féodal, qui attire le regard par son originalité et l’hardiesse de ses architectes-bâtisseurs. Si les diverses parties constituant l’édifice religieux datent des XIIème et XIIIème siècles, le donjon quant à lui, selon une autorité sûre, remonte au IXème siècle, sous le règne du roi Charles le Chauve. Ce grand écart concernant les dates s’explique certainement par les ravages occasionnés lors de l’invasion des Normands sur notre territoire.
Selon plusieurs scénarii, l’église actuelle remplacerait celle qui fût incendiée par les troupes d’Édouard III, roi d’Angleterre et rival de Philippe de Valois, quand elles firent irruption en 1339 en Thiérache et ravagèrent la région par le pillage et les incendies. Seul le donjon de l’église a résisté aux intempéries et aux assauts guerriers.
Deux styles bien tranchés font l’ornement : le style roman au niveau des tours et le style gothique pour le sanctuaire et les bas-côtés (XVème siècle ou première partie du XVIème siècle).
Il est à noter que deux imposantes tours encadrent le portail côté ouest. Ces constructions ont été percées de meurtrières qui soulignent l’époque des guerres de religion, durant lesquelles les habitants venaient se réfugier dans l’église ou au besoin s’y défendre.
Dans la tour Saint-Paul (à droite en faisant face au portail), existait un souterrain où un escalier de 40 marches en pierres y donnait accès… l’ouverture se trouve dans la chapelle des fonds baptismaux. Ce souterrain qui mène vers l’ancien château carolingien paraît avoir été habité, puisque des traces de foyers, aujourd’hui disparues ont été relevées.
Une porte a double cintres, ornée de fines sculptures, perce le monument du côté village. On y décèle les restes de statues ayant subi des mutilations lors de l’époque révolutionnaire. Un monumental escalier constitué de pierres bleues et composé de 25 marches, séparé par deux paliers, donne accès à cette entrée.
En pénétrant dans l’église, on peut admirer un splendide maître-autel formé de six colonnes en marbre gris rougeâtre, résultant d’un don de Louis XIV aux religieux du Val Saint-Pierre, en reconnaissance de l’hospitalité qu’il lui avait été offert durant la guerre des Flandres.
Le chœur et l’abside sont recouverts depuis 1770 d’une haute boiserie en chêne, longue de 57 m, comportant des sculptures de grande valeur. Au niveau des fenêtres de l’abside, on remarque des vitraux, dont certains pans sont datés de 1545.
Datant du XIIIème siècle, l’église de Montcornet est établie sous forme d’une croix grecque, signature probable des chevaliers du Temple. Des décorations remontant à la Renaissance (porche et porte) ont été ajoutées au monument en 1546 et 1547, avant l’incendie ayant ravagé Montcornet et endommagé le bâtiment le 22 avril 1574. En proie aux flammes, le clocher s’est effondré, détruisant le porche. Au cours des siècles, la structure a alors été reconstituée, renforcée sur sa façade avec des contreforts, deux grandes tours (1609 et 1610) et des tourelles. Pendant la Révolution, le statuaire a été saccagé ou au mieux enlevé, et l’église a été transformée en temple de raison, puis en usine à salpêtre.
D’autres travaux de restauration, menés à bien en plusieurs phases au XIXème siècle, ont apporté au bâtiment son aspect et son lustre actuels.
Néanmoins, l’église Saint-Martin a subi d’autres dommages pendant la Première Guerre mondiale, en étant réquisitionnée comme hôpital pour les nombreux soldats blessés, venus se battre sur les fronts de l’Aisne et de la Marne. Vols et pillages respectifs, les tuyaux des orgues acquis après la Révolution ont été fondus, meubles et autres décorations ont disparu. Enfin le 13 mai 1940, pendant « la drôle de guerre », suite aux bombardements d’un train de munitions en gare de Montcornet, les vitraux n’ont pas résisté au souffle des explosions et aux projectiles. Une campagne de restauration a alors débuté en 1948 pour remplacer le plafond en bois par des chambres fortes gothiques. Depuis, le bâtiment -maintenant classé monument historique – a subi de nombreuses réparations d’entretien (toiture et murs).
Réelle harmonie entre briques et pierres blanches pour cette église ! Les dates de construction étant imprécises, la partie basse du clocher et de la nef dateraient des XIIème et XIIIème siècles, le chœur et la chapelle sud de la première moitié du XVIème siècle, tandis que la partie haute du clocher et de la nef de la fin du XVIème siècle. À l’ouest, le donjon carré est élevé en pierres taillées sur des contreforts et garni de tourelles rondes en briques. La nef quant à elle a été érigée en partie basse en briques, tandis que la partie haute recèle des pierres.
Construite presque entièrement en briques, l’église de Parfondeval a été édifiée au XVIème siècle puis remaniée en 1760 par l’adjonction des bas-côtés. Le clocher donjon, surmonté d’une flèche, est flanqué de deux tours circulaires avec au centre, un hourd qui permettait la surveillance et l’ouverture du portail (par une trappe située dans le sol). Le double portail est constitué de pierres blanches de style Renaissance. Un second porche en briques permet l’accès à l’église et au cimetière. Naguère, il avait pour fonction de protéger les habitants réfugiés à l’intérieur de l’édifice religieux. À la base du donjon, on peut remarquer une porte menant à l’étage, et plus précisément à une salle de refuge pour les habitants assiégés.
Bâtie entièrement en briques, l’église de Grandrieux a été modifiée à plusieurs reprises. Le chœur est de forme carrée et une tour circulaire jouxte l’entrée du monument. Quant à la construction du clocher, ce dernier date de 1770. L’intérieur a été relativement bien conservé, notamment l’autel et les retables. Ces constructions verticales qui portent des décors sculptés et/ou peints en arrière de la table d’autel constituent un des plus beaux ensembles de la Thiérache. Une remarquable statue de Saint-Nicolas témoigne de l’époque baroque (XVIIème et XVIIIème siècles), tandis qu’un Christ en croix (en chêne polychrome) datant de la seconde moitié du XVIème siècle, est encore présent. Il en existe trois autres modèles dans les églises de Logny-lès-Aubenton, Aubenton et Vincy-Reuil-et-Magny.
L’église de Morgny-en-Thiérache datant de la fin du XIIème, début du XIIIème siècle, est construite principalement en pierres blanches. Des traces laissent à penser qu’elle a probablement été restaurée au XVème et XVIème siècles. Le chœur complété par deux tours, a été rehaussé pour établir à l’étage une salle de refuge. Le portail ouest datant de la fin du XVème siècle est flanqué de deux échauguettes (petites loges carrées ou cylindriques contenant une petite pièce, le plus souvent construites en encorbellement et munies de mâchicoulis) en briques.
Entièrement construite en pierres blanches, l’église de Renneval date du XIIème ou XIIIème siècle, puis a été restaurée au XVème ou au XVIème siècle. D’une bonne hauteur, le chœur fortifié abrite comme de nombreuses églises en Thiérache une salle de refuge. À noter la présence de nombreuses meurtrières.